jeudi 1 février 2018

Père Onésime Lacouture - 2-28 - Le lavement des pieds


VINGT-SEPTIÈME INSTRUCTION
LE LAVEMENT DES PIEDS.
«Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous dites bien, car je le suis.  Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, votre Maître et Seigneur, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné l’exemple afin que comme je vous ai fait, vous fassiez ainsi vous-mêmes.» Jo.  13-13
Plan Remarque.  Manducation de l’Agneau pascal.  (Pierre.  Lavement des pieds: attitude de: (Judas.  (Tous.  (Pureté.  Sa signification:……………… (Humilité.  (Charité. 
La science ne suffit pas; il faut la pratique.
REMARQUE  Jésus a attaqué l’amour des créatures par son exemple et par sa doctrine; il va maintenant attaquer le deuxième amour naturel que nous avons: l’amour propre ou de soi.  Il va s’humilier, il va souffrir tout ce qui est de nature à détruire l’amour propre et il va le faire avec une perfection de Dieu… jusqu’à la dernière limite.  La dernière Cène et le fait qu’il s’en va à sa mort donnent un cachet particulier et une importance capitale à cette action banale et simple en elle-même.  St-Jean introduit cette cérémonie avec un exorde des plus solennels: «Avant la fête de Pâques, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin… Jésus qui savait que son Père lui avait mis toutes choses entre les mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il retourne à Dieu, se leva de table, quitta ses vêtements et ayant pris un linge, il le mit autour de lui, puis ayant versé de l’eau dans un bassin, il commença à laver les pieds de ses disciples…» Jésus lui-même attire leur attention sur ce qu’il fait pour eux.  Jésus tient beaucoup aux leçons qu’il veut nous donner dans cette action.  Des enfants ont coutume de prendre au sérieux les dernières recommandations de leur père mourant; eh bien portons une grande attention à ces dernières recommandations de Jésus qui s’en va à la mort.
la manducation de l’agneau pascal. 

Elle avait été ordonnée par Dieu pour commémorer la délivrance des Juifs de l’esclavage de l’Egypte.  Avant d’entrer dans la Terre promise Dieu avait fait opprimer les Juifs pendant quatre cent ans; c’était assez pour nous montrer la nécessité de l’expiation des péchés.  C’est ce même Dieu que nous offensons par nos péchés et il nous destine non pas à la Palestine, mais à la vision béatifique.  S’il a fait payer la figure si cher, combien plus sévère il sera pour faire payer la réalité, le ciel!  Eh bien!  depuis plus de quatre mille ans que le démon exerce son empire sur les hommes pour les entraîner avec lui autant qu’il le peut.  Jésus le véritable Agneau va mourir pour briser cet esclavage de Satan sur le monde.

C’est la dernière fois que l’agneau figuratif va être mangé avant la réalisation de la mort du véritable Agneau de Dieu pour la rémission des péchés.  Jésus s’en va trahi par l’un des siens qui mange la pâque avec lui et qui ne bronche pas devant les paroles de Jésus qui annonce cette trahison et devant la tristesse générale des Apôtres qui sentent bien qu’ils sont arrivés à la fin de leur vie avec Jésus; il leur a dit clairement qu’il allait à la mort, mais ils ne semblent pas avoir compris toute la portée de ses paroles.  Après la manducation de l’agneau, il y avait le repas ordinaire et c’est alors que Jésus leur aurait lavé les pieds. 
le lavement des pieds.  Attitude de Pierre. 
En voyant Jésus à ses pieds, son humilité le fait protester énergiquement: Vous, me laver les pieds?  En voulant dire: Jamais!  Mais il va apprendre que l’obéissance vaut mieux que les victimes.  Jésus prend la peine de le calmer en disant: Tu ne sais pas maintenant ce que je fais mais tu le sauras dans la suite.  Jésus n’est donc pas froissé du refus humble de Pierre.  Mais celui-ci ajoute: Jamais vous ne me laverez les pieds!  Jésus lui répondit d’une façon aussi catégorique: «Si je ne te lave les pieds, tu n’auras point de part avec moi!» Le bon naturel de Pierre n’a pas grand chance avec Jésus!  Quelques temps avant quand Jésus annonça aux disciples qu’il s’en allait à Jérusalem et que là il serait mis à mort par les Juifs, Pierre l’avait pris à part pour le dissuader; il reçut cette apostrophe: «Arrière, Satan!  Tes sentiments ne sont pas ceux de Dieu, mais des hommes.» Jésus condamne donc clairement en Pierre un bon sentiment naturel, et il le condamne simplement parce qu’il est naturel, et donc selon sa raison humaine.  Pourquoi le traitet-il de Satan s’il pense comme les hommes: il aurait suffi de le traiter de païen!  Mais c’est que le naturel n’étant pas pour lieu est contre Dieu et donc comme Satan l’est.  Le naturel intentionnel va avec les démons, selon Jésus!… et la très grande majorité des prêtres le mettent avec Dieu dans le surnaturel.  Ces prêtres sont de travers avec Jésus.  Ici encore Pierre a encore un très bon sentiment d’humilité sincère et vrai, mais naturel, et Jésus n’en veut pas de cette humilité naturelle.  Si Pierre tient à son humilité naturelle, Jésus le rejette de lui pour toujours.  Ce sentiment naturel était un des meilleurs qu’on puisse avoir et cependant Jésus ne veut pas de Pierre s’il garde ce sentiment naturel.  Mais Pierre n’a pas péché aux yeux des hommes.  Mais ici encore Jésus met ce naturel avec le péché et avec Satan comme dans la protestation précédente de Pierre.
Les prêtres qui sont froissés de m’entendre appeler les chrétiens et les prêtres, païens, quand ils agissent avec des motifs naturels, ont leur réponse ici.  Jésus lui, les appelle Satan… Il rejette Pierre pour toujours s’il garde ce sentiment très bon «en soi», mais naturel.  Nous avons donc raison de dire que des motifs naturels insultent Dieu et conduisent au péché.  Il est vrai que ne pas avoir de part avec Jésus pouvait dire simplement qu’il perdait sa belle vocation d’apôtre.  Mais en concédant cela, le «bon» sentiment naturel de Pierre quand même froisse Jésus puisqu’il rejette Pierre comme son apôtre.  Les prêtres vont-ils apprendre leurs leçons au sujet des motifs et des sentiments naturels?  et les docteurs qui défendent les motifs naturels vont-ils finir par avouer leur erreur?  Est-ce que nous allons plus loin que Jésus dans nos dénonciations des motifs naturels?  A l’avenir je crois qu’il serait préférable d’appeler tout motif naturel: diabolique ou infernal!  Ce serait plus en harmonie avec les expressions de Jésus!  Alors Pierre dit: «Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête».  Jésus lui dit: «Celui qui s’est baigné n’a pas besoin de se faire laver, si ce n’est les pieds, car il est propre tout entier.» Là encore Pierre est allé trop loin, c’est du naturel et Jésus n’en veut pas.  Tous ces mouvements chez Pierre sont admirables de générosité, d’amour et d’humilité, mais c’est du naturel et Jésus n’en veut pas.  Jésus le traite de Satan quand il pense comme les hommes et ici il menace de le rejeter pour toujours, encore pour du naturel.  Quand les prêtres vont-ils imiter Jésus dans son attitude envers le naturel, et tout naturel intentionnel?  Tout mouvement qui ne vient pas du St-Esprit n’est pas acceptable par Dieu, quelque bon qu’il soit «in se».  Quand vont-ils se mettre à attaquer tous ces mouvements naturels chez les fidèles puisque Jésus n’en veut pas du tout.  Que Dieu récompense St-Pierre pour nous avoir donné une occasion de montrer que la doctrine qui attaque partout et toujours les motifs naturels est bien de Dieu et selon la façon d’agir de Jésus.  Attitude de Judas.  L’Evangile ne dit rien de lui en particulier dans cette cérémonie, mais on sait qu’il a vu Jésus à ses pieds et il a dû essayer de le gagner par quelque regard et quelque grâce; mais pourquoi Jésus n’a-t-il pas réussi?  C’est que Judas avait une attache: il aimait l’argent et plus que Dieu puisqu’il l’offensait en volant dans la bourse dont il était chargé.  Quand une fille est amourachée d’un homme elle reste indifférente aux avances des autres.  Or Judas avait une affection particulière pour l’argent depuis longtemps.  Il ne s’était pas intéressé à Jésus excepté dans l’espérance de faire fortune avec lui un jour.  Quand il vit que les événements tournaient contre Jésus il crut bon d’en sortir en faisant encore un profit aux dépens de son Maître, et il le vendit pour trente pièces d’argent.  Eh bien: n’importe quel chrétien, prêtre ou religieux, qui a une attache, est insensible aux avances de la grâce, il n’est pas touché par l’amour de Dieu.  Il est satisfait de ce qu’il a et sa conscience est en paix parce qu’il use d’une chose permise «en soi».  Cela lui suffit.  Quand on lui parle de plus de sainteté, il avoue que c’est une bonne chose pour ceux qui en ont la dévotion, mais lui n’est pas prétentieux.
Comme leur amour est dans le naturel, Dieu les châtie en ne leur donnant que du naturel pour juger des choses.  Leur point de comparaison est ordinairement le péché et l’enfer, exactement comme la morale serait sur le chemin des Limbes.  Ils observent la loi naturelle dans ses grandes lignes et cette bonté toute naturelle leur suffit.  Cet aveuglement est leur châtiment de ne pas tout juger en fonction de l’amour de Dieu surnaturel puisque nous devons vivre dans le surnaturel.  Ces païens ont toujours les yeux sur le diable et l’enfer et le péché mortel; c’est la base de leur vie spirituelle.  Mais dès qu’ils ne voient plus de péché dans une chose ils la prennent ou la font de sorte que leur idéal est tout négatif.  Voilà pourquoi ils resteront toujours fort médiocres et bien loin de l’amour surnaturel de Dieu.
Quelle pitié de voir tant de prêtres et de religieux qui n’ont pas d’autre idéal que d’éviter le péché!  Que dirions-nous d’un mari qui prendrait comme règle de conduite dans le ménage de ne pas tuer sa femme!  qui comparerait les coups qu’il lui donne au meurtre et qui répéterait souvent: ce coup de poing n’est toujours pas mortel!  J’aurais pu te tuer et je ne l’ai pas fait; sois contente d’avoir un bon mari comme moi!  Eh bien!  cette abomination se trouve dans des milliers de prêtres et de religieux et évidemment chez une foule de fidèles qui comparent leurs actions païennes au péché mortel et se glorifient de ne pas être des démons de méchanceté!  Quand ces prêtres et ces religieux prendront le vrai point de vue théologique des vérités révélées, c’est la Trinité en Jésus qu’ils prendront comme point de comparaison.  Quel levier comparé à la vue du diable, de l’enfer et du péché mortel!  Quel merveilleux moyen pour avancer dans la vertu que de se comparer à Jésus même et à la Trinité: «Soyez saints comme moi je suis saint» contient autrement d’amour que le refrain ordinaire des philosophes: ce n’est pas mortel, je ne l’ai pas tué, je ne suis pas un démon.  C’est vrai, mais vous pouvez bien n’être qu’un simple païen entre le démon et le Bon Dieu.  Or comme les païens ne vont pas au ciel, vous prenez le chemin du démon.  «Celui qui n’est pas avec moi est contre moi,» dit Jésus.  Judas est aussi le type des hypocrites; il cache son jeu; il fait semblant de suivre Jésus, mais son coeur n’est pas là du tout.  Il fait machinalement ce que les autres font, mais sans aucun amour.  Pendant trois ans il a entendu Jésus expliquer les merveilles du royaume de Dieu et son amour pour les hommes, mais rien n’a pénétré dans son coeur parce que ce coeur est déjà plein de l’amour des choses créées ou mieux d’une seule chose créée: l’argent et cette attache suffit à le satisfaire pleinement.
Combien de chrétiens viennent à la messe et reçoivent les sacrements de temps en temps, simplement pour cacher leur vie coupable dans des attaches qui captivent leur coeur.  Comme Judas ils reçoivent la communion en état de péché mortel et ils vivent ainsi tant que durent ces attaches.  Les sermons et les bons exemples de leur entourage ne les touchent pas parce que le coeur est déjà pris par des créatures.  Au début, tous ces gens ont suivi la philosophie des prêtres qui leur permettaient des attaches aux choses permises, puis comme la ligne entre elles et les choses défendues n’est pas visible dans le concret, graduellement ils sont passés de l’autre côté de la ligne sans s’en rendre parfaitement compte et les voici pris par des attaches maintenant coupables et, les démons aidant, ils ne peuvent pas s’en défaire ou très difficilement.  Il peut fort bien arriver que la grâce se taise devant eux comme Jésus s’est tu devant Judas, sachant que toute remarque était inutile avec l’attache qu’il avait.  Jésus a disputé Pierre plusieurs fois parce qu’il aimait Jésus, mais on ne voit pas qu’il ait disputé Judas parce qu’il avait de l’amour pour lui.  Avis à ceux qui n’ont pas de remords de conscience et cependant ne suivent que la philosophie des docteurs en Israël.  Jésus dit qu’il ne faut pas jeter des perles aux pourceaux pour signifier qu’il ne jette pas ses grâces à ceux qui ne les accepteraient pas parce qu’ils ignorent et que leur coeur est pris dans des attaches même permises.  Ces gens auront la paix, mais je les plains!
Attitude de tous.  Juste au moment si triste où Jésus va s’en aller à la mort et où il s’humilie jusqu’à se mettre à genoux aux pieds de ses Apôtres, ils ont une discussion d’orgueil pour savoir lequel est le plus grand parmi eux!  Après trois années d’instruction de Jésus ils n’ont pas la moindre idée de l’humilité.  Voilà ce que sont les païens sans la foi et sans les dons du St-Esprit.  Que de maux cette question de préséance a fait dans l’Eglise!  Que de chicanes parmi les prêtres et les religieux et entre les différents religieux!  Que de jalousie et d’envie elle a suscitées dans le monde!  Après 19 siècles de christianisme combien pratiquent cette parole de Jésus: «Que celui qui est le plus grand devienne le plus petit et que celui qui a la préséance soit comme celui qui sert.» Et il se donne en exemple: lui qui est le Seigneur et le Maître et qui leur lave les pieds!  Ce zèle à défendre les droits naturels de sa personnalité vient du plus pur paganisme; c’est l’idolâtrie du moi si naturel à tous ceux qui jugent selon les sens seulement.  C’est pour cela que Dieu n’en veut pas du tout.  Dans le monde surnaturel où nous sommes tous appelés c’est Dieu seul qui est Maître souverain et il faut commencer à le reconnaître dans ce monde par la foi et avec sa grâce.  Ceux qui sont conduits par l’Esprit-Saint aiment à s’abaisser devant leurs frères comme devant Dieu qui vit en eux selon la doctrine du corps mystique.  Il faut un grand esprit de foi pour vaincre les tendances contraires de la nature.  Aussi combien rare cette sainteté!  Au moins les prêtres et les religieux devraient l’avoir!

Ceux qui sont constitués en dignité, cachant souvent leur orgueil naturel sous le zèle de la dignité de Dieu, s’éloignent énormément de Jésus en agissant de la sorte.  Jésus avait incomparablement plus de dignité et d’autorité que tous nos supérieurs ensemble puisqu’il était infini en tout.  Pourtant comme il s’humilie et est humilié!  Jamais il ne se défend sous prétexte qu’il est un avec son Père, mais il subit les pires outrages sans rien dire.  Eh bien!  que nos dignitaires prennent leurs humiliations avec humilité et patience au moins.  Au lieu d’en appeler à leur autorité divine pour refuser les humiliations, qu’ils aient le même zèle pour imiter Jésus dans ses opprobres; cette prérogative de Jésus vaut ses autres prérogatives.  Tout chrétien quelque haut qu’il soit en dignité est tenu par une obligation aussi réelle que possible de marcher sur les traces de Jésus bafoué et maltraité par le monde.  Est-ce que Jésus a cru que l’honneur du Père était en jeu quand il était humilié?  Eh bien!  que nos dignitaires donnent l’exemple de Jésus humilié quand l’occasion se présente.  Je ne dis pas que les inférieurs doivent le faire, mais dans sa divine Providence, Dieu ménagera des humiliations aux dignitaires et aux supérieurs de l’Eglise comme aux inférieurs dans la mesure qu’il veut les sanctifier.  C’est aussi normal pour eux que pour nous; c’est aussi leur vocation comme pour nous d’être traité injustement comme dit St-Pierre.  Si Jésus dit qu’il attirera tout à lui dès qu’il sera élevé de terre, cela est vrai pour nous tous et pour les dignitaires et les supérieurs de toutes sortes dans l’Eglise.  Quand ils seront sur la croix et humiliés comme Jésus ils attireront les fidèles à eux.  Tandis que leur orgueil connu ou non de fait éloigne les âmes d’eux.  Les fidèles ont du flair pour connaître toute imitation de Jésus.  Jamais ils ne mépriseront un prêtre, un religieux ou un dignitaire parce qu’ils sont persécutés ou maltraités.  C’est l’effet tout contraire qui se produit ordinairement.  Plus ils tiennent à leur dignité et moins les fidèles leur en donnent.  Car moins ils ressemblent à Jésus moins les fidèles entendent leurs paroles comme Jésus l’insinue dans la parabole du Bon Pasteur.  La leçon de Jésus est claire et nette pour tout le monde.  Il dit à ses Apôtres… et il n’y a personne de plus grand au monde… Si moi, votre Seigneur et votre Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres.  Que plus on est grand sur terre plus on doit suivre Jésus dans son humilité aux pieds de ses Apôtres!  C’est absolument contre nature; alors il faut faire un effort extraordinaire pour faire même attention à cette obligation et encore plus pour la pratiquer.  Que chacun donc considère sérieusement cette parole de Jésus: Si moi je l’ai fait, vous devez le faire aussi.  Mais comme ces paroles sont vite oubliées, si on n’y fait pas attention, tant elles sont contre nature.  Prions le St-Esprit qu’il les tienne bien devant notre cœur et que Marie nous aide à faire ce qu’elle faisait elle-même en gardant dans son cœur tout ce qu’elle entendait dire de Jésus.
sa signification.

Il est évident que Jésus n’a pas lavé les pieds de ses Apôtres parce qu’ils étaient sales, mais bien pour sa signification au point de vue spirituel, ainsi que les pères l’ont compris.  Arrêtons-nous à en considérer trois: la pureté, l’humilité et la charité.  Ne l’acceptons pas trop vite comme évident pour ne rien faire ensuite.  Il s’agit pour nous de les faire passer dans la pratique de notre vie; pour cela il faut les examiner dans quelques détails pour qu’elles puissent descendre dans le coeur et de là passer dans la vie!

La pureté.  Notre mentalité païenne n’est pas fort exigeante en fait de pureté d’âme.  Des époux qui ne s’aiment pas sont passablement indifférents aux familiarités que l’un peut donner à d’autres.  Ainsi quand on ne vit que pour le monde, on prend les idées du monde.  Or on sait comme il s’occupe peu de Dieu ou pas du tout.  Mais on remarque que plus des époux s’aiment et plus ils sont exigeants; le moindre écart est vivement senti.  Eh bien!  Dieu nous aime infiniment et de plus il nous appelle à participer à sa propre activité intime et donc toute d’amour.  Il doit donc exiger la même sorte de pureté en nous qu’en Lui.  C’est cette idée qui nous rendrait plus soigneux en pureté d’âme si nous pouvions nous ancrer dans le cœur notre fin dernière qui est de devenir une seule chose avec Jésus et la Trinité.  Purs comme Jésus.  Voilà ce que nous devons réaliser avant d’arriver au ciel.  Un cultivateur pourrait aller dîner en salopettes chez un autre cultivateur, mais comme il soignerait sa tenue s’il devait aller dîner chez un roi.  Mais non seulement nous devons aller dîner à la cour du Roi des rois, mais nous sommes destinés à devenir une seule chose avec lui.  On ne peut donc pas exagérer la pureté qu’il nous faut pour communier en ce monde dans la foi et communier au ciel dans la gloire.  Le purgatoire devrait nous convaincre de l’exquise pureté que Dieu exige pour nous admettre à sa vie intime, puisqu’il plonge dans un feu terrible ses meilleurs amis qui ne sont pas assez purs encore.  Si on n’est pas sévère pour soi-même Dieu le sera dans le feu du purgatoire.  Mieux vaut donc nous purifier des moindres souillures en cette vie plutôt que d’aller le faire dans le feu du purgatoire.  Pourquoi nos gens sont-ils si peu délicats en fait de pureté de coeur?  Eh bien!  c’est l’ivraie du diable qui en est responsable.  C’est la philosophie de nos docteurs en Israël qui en est la coupable.  Ces philosophes comparent les péchés en eux au lieu de les rapporter à Dieu et naturellement tout pivote sur le péché mortel qu’ils prennent tous comme point de départ.  Du coup les péchés véniels assez sérieux deviennent rien en comparaison d’un péché mortel et les imperfections ne valent pas la peine d’une mention même.  C’est sûrement Satan en personne qui a inspiré cette morale que nous suivons tous dans l’Eglise malheureusement.  «In se» ces comparaisons sont vraies mais pas du tout pratiques devant Dieu.  Prenons un exemple concret: l’amour que je dois à ma mère.  Nous pouvons toujours raisonner selon l’amour humain pour l’amour divin, parce que nous n’avons qu’un coeur pour aimer Dieu et nos parents sur la terre.  Donc ce qui est vrai dans ce cas l’est pour Dieu aussi.  Eh bien!  Supposons que je dise à ma mère qu’«en soi» un coup de revolver est mortel tandis qu’un coup de poing ne l’est pas et que pour lui montrer que je ne veux pas la tuer, je lui donne un coup de poing en pleine face.  Qui dirait que j’aime ma mère?  Personne.  Surtout si je répète mon coup de poing assez souvent.  Au point de vue de l’amour de ma mère, ce coup de poing est mortel; elle est profondément blessée et ces coups de poing répétés tuent l’amour dans mon coeur sinon «in se».  Si j’aime ma mère tant soit peu, je ne lui donnerai pas plus un coup de poing qu’un coup de revolver.
Eh bien!  les philosophes raisonnent ainsi pour Dieu.  Comme ils comparent les péchés entre eux au lieu de les comparer en Dieu, c’est évident que les péchés véniels et les imperfections ne sont rien en comparaison du péché mortel qui tue Dieu dans l’âme.  Parce que c’est vrai «in se», ces imbéciles vont agir de la sorte dans le concret et ils arrivent avec tous ceux qui les suivent à ne faire pratiquement aucun cas des péchés véniels et encore moins des imperfections.  Pourtant ils sont condamnés dans le sermon sur la montagne.  Les pharisiens qui étaient les philosophes de la loi de Moïse disaient aussi qu’il ne fallait pas commettre l’adultère, mais les péchés véniels qui y conduisaient n’étaient pas grand-chose comparés à l’adultère.  Jésus leur dit: «Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis le péché dans son coeur!» Vouloir le commettre et donc avoir de l’affection consentie à ce péché c’est comme le péché même!  Jésus condamne donc tout ce qui conduit au péché mortel comme le mortel.  Car pour l’amour de Dieu c’est la même chose, quand même «in se» ce n’est pas la même chose.  Ce n’est que la science pharisaïque des philosophes qui fait ces distinctions entre péchés: dans le coeur on n’en fait pas.  Comme je l’ai dit, si j’aime ma mère tant soit peu, jamais de la vie il me viendrait à l’idée de comparer que si je lui donnais un coup de poing ce serait moins grave que de la tuer d’un coup de revolver.  Je ne ferais pas plus l’un que l’autre.  Voilà la morale de l’amour que les prêtres devraient enseigner et les moralistes aussi, au lieu de cette morale bête des «in se», non pas parce qu’elle n’est pas utile, mais bête, parce que les prêtres et les moralistes s’en contentent.  Un prêtre doit la connaître, mais simplement pour sa propre science, mais jamais comme règle des actions concrètes des fidèles.  Malheureusement c’est ce qui est arrivé.  Voilà pourquoi nos gens ont la conscience si épaissie et qu’ils ne font aucun cas des fautes que Jésus punira très sévèrement, sinon en enfer, du moins en purgatoire.  Au diable, à l’avenir le péché mortel!  N’allons plus jamais le prendre comme point de départ ou de comparaison dans les péchés.  Mais prenons uniquement l’amour de Dieu où nous nous en allons par notre destinée surnaturelle.
Voilà ce que les Apôtres prêchaient après Jésus-Christ.  Les premiers fidèles ne péchaient plus du tout après leur baptême.  Les Apôtres tenaient devant leur esprit constamment cette idée qu’ils sont le temple du St-Esprit, qu’ils sont les membres, vivants de J.-C.; qu’ils sont les enfants de Dieu, qu’ils doivent être saints comme Dieu est saint.  etc… Voit-on un Apôtre considérer les péchés «in se».  Jamais de la vie.  Ils les rapportent tous à notre fin dernière, Dieu, et les jugent selon leurs rapports qu’ils ont avec cette fin.  St-Paul dit qu’on ne doit pas plus pécher qu’un mort.  St-Jean qu’on ne doit pas plus pécher que Dieu.  C’est aussi catégorique que possible.  Ils ne font pas de distinction entre mortel et véniel.  Elle a été inventée par les philosophes sous l’inspiration de Satan.  Car comme on l’a montré ailleurs personne au monde est capable de mettre le doigt sur la ligne de démarcation dans le concret, c’est donc qu’elle n’est pas pratique.  Il y a des cas connus clairement, mais ils sont si rares qu’on ne peut pas dire que c’est une règle pratique de conduite.  Pour la communion sans doute il y a de petites fautes qui n’empêchent pas la communion sans confession, mais qui peut savoir au juste la limite?  Est-ce que le refus de St-Pierre était véniel ou mortel?  Personne n’oserait dire qu’il était mortel puisque c’était par respect pour son Maître que Pierre a agi de la sorte.  Cependant Jésus lui dit qu’il n’aura pas de part avec lui s’il persiste dans son refus!  Nos docteurs en Israël seraient bien perdus ici avec leurs «in se».  La conclusion qui s’impose est que tout chrétien doit prendre l’amour de Dieu et en Dieu et en lui comme critère pour juger les péchés.  Or à ce point de vue ils sont tous mortels à l’amour, dans ce sens qu’ils blessent sérieusement l’amour.  On raconte que Blanche de Castille se lamentait d’une faute légère et quelqu’un lui dit: Ce n’est toujours rien qu’un péché véniel.  Mais pour moi, répondit-elle, il est mortel à mon coeur!  La théologie du coeur vaut bien celle de la tête et on devrait la suivre plutôt que l’autre dans le concret de la vie.  C’est alors que nous aurions tous une grande délicatesse de conscience comme Dieu veut que nous ayons pour l’amour de lui. 
L’amour ne veut pas la moindre poussière dans l’âme, pas plus que dans l’œil.  Les imperfections nuisent grandement à la vie spirituelle.  Un peut dire que ce sont des actions non peccamineuses, mais qui ne sont pas rapportées à Dieu d’une façon ou d’une autre, comme sont des motifs naturels et des attaches aux choses permises au moins dans les débuts, car même celles-là peuvent devenir vite péchés véniels.  Par exemple Dieu se montre très froissé de ce que le roi d’Israël va consulter le roi d’Égypte, un païen.  Ce n’était pas un péché «in se» diraient nos philosophes, mais n’empêche que Dieu le punit très sévèrement par la mort de milliers d’hommes.  Eh bien!  quand un chrétien qui a la foi donc, va consulter le bon sens humain, quand il pourrait consulter sa foi, Dieu est aussi froissé et sûrement il punira d’une façon ou d’une autre ce manque d’égard envers lui.  N’est-ce pas qu’un mari serait froissé si sa femme allait consulter un autre homme au sujet d’une entreprise quelconque?  Voilà des imperfections.  Dieu soustrait ses grâces ou ne les donne pas dans ces cas.  A la longue cela peut devenir très sérieux.  Ce n’est pas mal de prendre un exercice physique au lieu d’un repas, mais celui qui répéterait cet exercice souvent finirait par mourir, non pas à cause de cet exercice, mais parce qu’il manque son repas chaque fois.  C’est ainsi que les imperfections nous empêchent de recevoir les grâces actuelles dont nous avons besoin pour notre vie surnaturelle.  Quand les grandes tentations surviennent, on tombe dans le péché parce qu’on est trop faible spirituellement.  Lavons-nous donc le plus possible de ces indélicatesses qui sont très sérieuses à l’amour!  du coeur sinon aux «in se» de la tête… et Dieu veut le coeur, pas la tête!  La preuve du tort immense que font ces imperfections est dans ce fait que ceux qui en ont, comme les fumeurs, les sports, les joueurs de cartes, etc… ne veulent pas entendre parler de choses spirituelles ni en lire même, ils n’ont plus de goût pour les choses de la foi; en un mot ils ne tiennent plus du tout à avancer.  Ce sont des blasés dans l’ordre surnaturel.  Mais c’est un état d’âme affreux!  Et la majorité des prêtres et des religieux et des fidèles en sont!  J’ai déjà montré que pour StIgnace tous les motifs naturels quelque bons «en soi» sont désordonnés et doivent être rejetés absolument pour plaire à Dieu.  J’ajoute ce texte de St-Jean de la Croix qu’il faut jeter à la face de tous nos philosophes le plus souvent possible: «L’âme qui met son affection dans les créatures n’aura pas l’intelligence des choses divines et demeurera ensevelie dans cette ignorance.  Jusqu’à son entière purification elle ne pourra posséder Dieu ici-bas par la pure transformation de l’amour ni là-haut dans la claire vision.» M.  du C.  L-I ch.4.  Que le StEsprit débarrasse au plus vite son Eglise de cette bande de philosophes, nos pharisiens modernes, qui empêchent l’amour divin d’arriver aux fidèles par leur philosophie «in se»…
L’Humilité est le renoncement à son amour propre pour le transférer sur Dieu, c’est s’abaisser pour l’amour de Dieu, c’est s’oublier soi-même pour mettre Dieu à sa place.  Comme l’amour de soi n’est pas un péché «en soi» nos philosophes de la théologie ne l’ont jamais attaqué systématiquement.  Quand est-ce que les prêtres enseignent d’une façon suivie le mépris de soi par l’humilité?  S’ils étaient convaincus de ce renoncement, on les verrait le pratiquer.  Voit-on beaucoup de prêtres aimer à prendre les dernières places?  à servir les autres?  à prendre pour eux-mêmes les corvées?  à ne rien faire pour les louanges et à bien prendre les blâmes qu’on leur fait?  En général c’est à qui dominerait sur les autres.  Dans ce lavement des pieds l’humilité est recommandée d’une façon spéciale par Jésus quand il dit: «Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous dites bien car je le suis.  Si donc moi votre Maître et Seigneur je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous, aussi, vous laver les pieds les uns les autres».  Quelque grand qu’on soit, il faut s’abaisser jusqu’à rendre des services semblables à nos frères, en nous rappelant ce que Jésus dit ailleurs.  «Tous ce que vous faites au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous le faites».  Si nous avions assez de foi pour voir Dieu dans notre prochain, ce ne serait pas difficile de nous abaisser devant lui.  Mais parce que nous jugeons selon les sens comme de vrais païens, l’humilité n’entre pas dans notre cœur.  Il faut réfléchir, prier et s’exercer même extérieurement à des actes d’humilité envers le prochain; c’est un art qui s’apprend par la pratique comme tous les arts.  Chaque acte nous apporte de la grâce pour le suivant.
C’est donc inutile de nous comparer à d’autres personnes pour devenir plus humbles; cette comparaison horizontale ne vaut rien.  Il faut la comparaison verticale ou avec Dieu selon la foi.  Alors on arrive à pouvoir s’humilier devant le prochain, en qui nous voyons Dieu.  Comme celui qui regarde le soleil ne voit plus rien autour de lui, ainsi quand on se remplit l’esprit des grandeurs de Dieu, on ne voit plus sa propre excellence qui disparaît devant l’autre.  Si nous pouvions assez nous recueillir pour considérer les différents abaissements du Verbe, il me semble que nous gagnerions beaucoup en véritable humilité.  D’abord il se rapetisse infiniment pour s’unir à notre humanité.  St-Paul nous recommande cette humilité, Phil.  2-5: «Ayez en vous-mêmes les mêmes sentiments qu’avait Jésus, qui ayant la forme et la nature de Dieu, n’a point cru que ce fut pour lui une usurpation de s’égaler à Dieu, et cependant, il s’est anéanti luimême, prenant la forme de l’esclave, se faisant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru en lui en dehors; il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix.» Donc deux formidables sauts vers le néant, pour ainsi dire: union d’abord à la nature humaine, puis union à la nature humaine pécheresse et subissant pour elle son châtiment.  Après ces humiliations, le fait de laver les pieds de ses disciples est peu de chose, mais c’est une de celles que nous pouvons imiter.  Il faut être saturé de la doctrine du grain de blé pour être humble.  On sait qu’il doit pourrir et mourir avant que Dieu lui donne sa récolte.  Eh bien, c’est dans la proportion que la personne s’humilie, s’efface, s’anéantit que le divin croîtra en elle.  Le divin est un monde qui nous dépasse infiniment; pour entrer là il faut donc sortir de notre monde naturel.  Or l’orgueil veut garder ce naturel et met tout son bonheur là, tandis que l’humilité veut le divin à tout prix et elle sait que ce n’est que par les sacrifices de tout son naturel qu’elle peut arriver à Dieu; voilà pourquoi elle s’abaisse afin de s’élever en Dieu.  La charité.  St-Jean le dit: «Jésus ayant aimé les siens, les aima jusqu’à la fin.» C’est parce qu’il nous aime tant qu’il nous veut absolument purs et humbles.  Ces deux conditions sont nécessaires pour enfiler dans la Trinité.  Dieu est charité et pour arriver à lui il faut la charité.  Mais c’est surtout la charité du prochain qui ressort.  Comme Jésus leur lave les pieds parce qu’il les aime, il veut que chacun rende les mêmes services au prochain par amour pour Dieu.  Nous n’avons qu’à lire les actes et les épîtres pour voir combien fortement les Apôtres ont insisté sur la charité fraternelle.  Cette charité faisait l’admiration des païens qui disaient au sujet des chrétiens: Voyez comme ils s’aiment!  Se laver les pieds, dans ce pays, était un acte de vraie charité.  Par coutume ils allaient nu-pieds sur les routes poudreuses et rocailleuses de la Palestine.  après quelque temps de marche les pieds étaient dans un état pitoyable.  On comprend qu’un bon bain de pieds ait été grandement apprécié.  Ce n’est donc qu’un échantillon des oeuvres de charité que Jésus veut que nous exercions envers nos frères.  A mesure que la philosophie remplace la vraie théologie, la pratique de la charité fraternelle disparaît chez les chrétiens.  Comme c’est contre nature d’une certaine façon, il est facile de se trouver des raisons pour ne rien donner aux autres.  Mais le jugement général se fera sur les oeuvres de charité quand même les gens du xxième siècle ne la pratiqueraient pas ou peu.
La charité organisée a du bon, mais la charité privée bien faite est la meilleure.  Envoyer porter un jambon à une pauvre famille est bien sans doute, nais aller le porter soi-même est encore bien mieux.  Le contact personnel est précieux dans la pratique de la foi et pour développer la charité.  Comment s’aimer quand on ne se voit pas?  Ce serait donc mieux si les riches allaient eux-mêmes porté leurs aumônes aux pauvres afin de les mieux connaître pour les mieux aimé.  Il faut la pratique de la vertu.  Jésus dit à la fin: vous serez heureux pourvu que vous le fassiez.  Voilà une parole d’or.  Ce n’est pas tout de savoir une chose et de l’admirer, c’est quand on la fait que Dieu donne le mérite.  Combien de chrétiens approuvent toutes les vertus, mais en pratiquent peu!  Ils savent tout ce qu’ils doivent faire… et ils ne le font pas!  Dieu jugera en nous les œuvres, non la science, ou les œuvres selon la science que nous savons.

Le monde se meurt d’intellectualisme; on pense satisfaire à son devoir quand on connaît et qu’on admet ce devoir.  Jésus, lui, a commencé à faire ou par faire; voilà ce que nous devons prendre pour nous; pratiquer ce que nous connaissons de la doctrine de Jésus.  Mais pour cela c’est la théologie qu’il nous faut, pas la philosophie de la plupart des prêtres.  C’est elle qui est responsable de l’intellectualisme dans le monde; elle est satisfaite quand elle considère en Dieu et en nous pour le salut de notre âme et donc dans la pratique.  Que Dieu nous accorde la grâce de vivre ce que nous connaissons de Jésus et de sa doctrine.  Savoir que du pain est nourrissant ne nourrit pas le corps, eh bien, savoir Jésus et sa doctrine ne nourrit pas plus l’âme.  C’est quand on mange le pain qu’il nourrit, c’est aussi quand on mange Jésus qu’on en fait une vie et de lui et de sa doctrine qu’il nous nourrit.  Que Dieu nous accorde cette grâce avec l’aide de l’intercession de la Ste-Vierge!

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